La validation des vols de traction constitue une avancée technique, démontrant que le système Seawing fonctionne comme prévu, fournissant les premières tonnes de traction qui contribueront à réduire la consommation de carburant et les émissions du navire.
« Jusqu’à présent, nous avions validé les phases de décollage, d’ascension, de descente et d’atterrissage de l’aile. Lors de cette dernière phase, nous avons réussi à abaisser l’aile sur l’horizon pour permettre au cerf-volant d’exercer une traction qui aidera à propulser le navire« , a expliqué Mathieu Reguerre, responsable de l’équipe des composants volants, dans une vidéo publiée le 16 mai.
Cette nouvelle étape est un moment particulièrement important pour les équipes à bord et à terre, qui ont travaillé sans relâche pour faire passer ce système innovant du concept à la réalité.
Pour Vincent Bernatets, notre Président, « C’est un moment très excitant. C’est l’objectif même de Seawing que de fournir une traction aux navires. Pouvoir le démontrer pour la première fois est extrêmement excitant, et nous sommes tous très heureux d’avoir franchi cette étape.
« Tout le monde va de l’avant avec la certitude renouvelée que le Seawing fonctionne comme prévu, et nous sommes impatients de poursuivre les essais et d’améliorer les performances de l’aile dans les semaines et les mois à venir« .
Le chemin à parcourir
Cette réussite témoigne de la progression constante des essais en mer en cours, qui permettent de tester le Seawing lors de voyages commerciaux réels à travers l’océan Atlantique. Ces essais sont menés par une équipe d’ingénieurs d’Airseas à bord, avec le soutien de Louis Dreyfus Armateurs, qui exploite le Ville de Bordeaux, et d’Airbus, qui affrète le navire pour transporter des composants d’avions entre l’Europe et les États-Unis.
Ces essais visent à tester le système Seawing, qui est une technologie entièrement nouvelle développée grâce à l’expertise du secteur aérospatial en matière de commandes de vol et d’automatisation, et à valider ses performances. Le produit final fonctionnera avec un haut niveau d’automatisation, volant en « figures de huit » à 300 mètres au-dessus du niveau de la mer pour multiplier la force de traction.
Le décollage et l’atterrissage automatisés étant également validés depuis début 2023, les prochaines phases porteront sur les vols dynamiques, la collecte de données sur les performances et la mise au point du système d’automatisation.
Vers une production à grande échelle
La validation des vols de traction marque également un tournant dans le développement commercial d’Airseas et sa progression vers la production à grande échelle du Seawing.
Répondant à la demande croissante de solutions de décarbonation dans l’industrie du transport maritime, Airseas prévoit d’ouvrir une usine pour la production du Seawing en 2026, et développe actuellement un département industriel dédié. L’entreprise vise à créer 70 emplois d’ici la fin de 2023, faisant passer son équipe de 120 à 190 personnes, alors qu’elle se prépare à accélérer la production du Seawing.
« Il s’agit d’emplois industriels et locaux qui permettront la mise en œuvre de notre green tech d’ici 2031. Pour y parvenir, nous recherchons et faisons entrer actuellement de nouveaux partenaires« , a déclaré Pierre-Yves Fouché, Directeur Général.
Nous sommes en cours de développement de l’entreprise pour répondre à la demande, avec des engagements de la part de grandes compagnies maritimes telles que l’armateur japonais ‘K’ Line, avec lequel Airseas a un accord de 20 ans, avec des options pour l’installation du Seawing sur un maximum de 50 de ses navires au total.
Prêt à relever le défi de la décarbonation
Cette réalisation technique et l’accélération rapide de la production démontrent que nous sommes à l’avant-garde d’une poussée majeure vers l’adoption de technologies propres innovantes dans le secteur du transport maritime. La propulsion par le vent, en particulier, est de plus en plus reconnue comme un élément essentiel des stratégies de décarbonisation des armateurs.
L’OMI et l’UE exerçant une pression accrue sur les propriétaires et les affréteurs pour qu’ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre, Airseas s’efforce d’aider le secteur à prendre des mesures dès maintenant. « Les attentes du marché sont extrêmement élevées, car de fortes exigences réglementaires pèsent sur les épaules de l’industrie. Ils doivent proposer des solutions pour décarboniser le transport maritime« , explique Pierre-Yves Fouché.
L’utilisation de l’énergie gratuite et largement disponible du vent pour réduire l’impact du transport maritime sur le climat aidera non seulement l’industrie à se conformer aux réglementations, mais aussi à faire du bien à la société et à la planète.