Transition énergétique du maritime : quels enjeux ?

Accélérer la transformation du transport maritime est un enjeu colossal qui mobilise d’ores-et-déjà l’ensemble des acteurs du secteur. Chez Airseas, nous assumons cette mission et œuvrons à révéler tout le potentiel du vent : une énergie incontournable, propre, renouvelable et accessible.

Aujourd’hui ce sont plus de 100 000 navires qui parcourent le monde. Cela représente plus de 235 millions de tonnes de carburants consommées chaque année, et plus de 13% des émissions européennes de gaz à effet de serre.

Les énergies fossiles, une disparition programmée

Coucher de soleil sur une mer d'huile

Face à l’urgence du réchauffement climatique, la pression sociétale et l’évolution de la règlementation indiquent une nouvelle direction pour l’ensemble du secteur maritime : un avenir décarboné, moins dépendant des énergies fossiles. En juin 2021, l’OMI* adopte des mesures à court terme concernant la réduction des émissions de tous les navires de 40 % d’ici à 2030, par rapport à 2008. C’est un signal fort et un défi de taille.

Les navires devront calculer deux indicateurs clés :

  • L’indice de rendement énergétique des navires existants (EEXI) obtenu, pour déterminer leur efficacité énergétique,
  • L’indicateur d’intensité carbone opérationnel annuel (CII) et leur notation relative aux CII.

L’intensité carbone relie les émissions de gaz à effet de serre au volume de fret maritime par rapport à la distance parcourue. Mettre en lumière la performance environnementale des flottes est un signal particulièrement fort auprès de tous les acteurs (financiers, assureurs, organisations certificatrices, etc.) : une ligne directrice alliée à une vision calendaire.


* L’Organisation Maritime Internationale est l’organisation dédiée des Nations Unies chargée d’assurer la sécurité et la sûreté des transports maritimes et de prévenir la pollution des mers par les navires.

“La transition écologique de notre industrie dépend de notre capacité à faire porter notre voix et à partager l’information, y compris auprès des autorités publiques. C’est ainsi que nous pourrons souligner la redevabilité et les efforts menés par les transporteurs engagés“.

Stéphanie Lesage – Secrétaire Générale, Airseas

Qui est l’OMI ?

L’Organisation maritime internationale (OMI) est l’organisation des Nations unies chargée d’assurer la sécurité et la sûreté des transports maritimes et de prévenir la pollution marine causée par les navires.

Les fuels alternatifs, un dilemme pour le secteur du transport maritime

Sur le navire Ville de Bordeaux
Crédits : PolaRYSE

Avec la règlementation qui met une pression pour se détacher des carburants fossiles, des solutions de carburants alternatifs émergent, présentant des résultats contrastés. GNL, méthanol, hydrogène, ammoniac vert, chaque source permet de limiter les émissions de CO2. Néanmoins, l’analyse de leurs de cycles de vie soulignent deux problématiques majeures : la production du carburant et le coût.


Ces solutions ont un avenir durable dès lors que leur production devient durable. En l’état, la production responsable d’hydrogène reste par exemple un challenge majeur. D’autre part, c’est tout une impressionnante chaîne logistique d’approvisionnement qui sera mobilisée impliquant des coûts de transport, de stockage, et donc d’émissions carbone, vertigineux.

Airseas – Porter notre voix au-delà de nos murs

Notre entreprise participe activement à différents clusters afin d’apporter sa connaissance de l’éolien, mettre en lumière ses technologies disruptives et partager les meilleures pratiques avec tous les acteurs de notre écosystème industriel.


Airseas est membre de IWSA (International Windship Association)

Association de promotion de la propulsion vélique pour le commerce maritime.


Airseas adhère à RESPECTOCEAN

Réseau d’acteurs engagés pour un développement économique durable en faveur de l’océan.


Airseas est membre du comité STEERER

Plateforme européenne d’acteurs publics et privés dédiée à la définition de la feuille de route du secteur maritime auprès de la commission européenne.

Le vent, une grande source d’énergie et d’espoir pour la décarbonation du maritime

Vol du Seawing

Le vent a un potentiel énorme pour le commerce maritime international. C’est une source d’énergie gratuite, présente partout dans le monde, dont la conversion en énergie de propulsion est comparativement très peu coûteuse.


Exploitable en rétrofit ou sur les navires neufs, la propulsion vélique représente un tel potentiel que l’Union Européenne commande dès 2016 un rapport qui prévoit l’installation de 3 000 à 10 000 systèmes d’ici 2030.


En 2019, le ministère des transports du Royaume-Uni partage un rapport estimant quant à lui que des solutions de propulsion vélique pourraient être installées sur 40-45% de la flotte mondiale d’ici 2050. Cela permettrait aux acteurs de maîtriser les émissions, et d’atteindre les objectifs de réduction.


Source : Bell M. et al., Reducing the maritime sector’s contribution to climate change and air pollution, Economic opportunities from low and zero emission shipping. A report for the Department for Transport, Frontier Economics, juillet 2019.

L’Europe et la France, un leadership à cultiver pour faire face aux changements climatiques

La technologie est là. Elle est disponible. On recense aujourd’hui une trentaine de développeurs dans le monde – à majorité des start-up – dont une dizaine en France. Cette dimension locale est essentielle, car elle souligne une opportunité majeure : celle de construire – ensemble – un écosystème européen leader en matière de nouvelles mobilités dans l’industrie commerciale maritime. Airseas est engagée à y contribuer, et œuvre à faire rayonner son expertise en propulsion vélique, ici et ailleurs.